Couché de soleil [pv Maaka]

Naru-Laou s'enfonça dans les hautes herbes de la Plaine, les yeux levés vers le ciel.
Le majestueux et bel astre du jour se couchait paresseusement, pareil au lion repu qui somnole étalé sur la terre brûlante.
La tombée de la Nuit avait toujours été un spectacle merveilleux pour la jeune Genin. Les teintes rosées, oranges et rouges, puis le bleu marine qui s'installait en écrasant les précédantes, et enfin le noir de la voûte célèste. Mais ça n'en été pas encore là. Le soleil brillait encore, mais touchait presque l'horizon. La chevelure de la jeune fille miroitait à ses rayons.

Elle avançait lentement, traçant un sillon plus foncé dans l'émeuraude aérien des herbes folles. Sa main glissa vers une lanière de son corset, dont elle détacha deux kunais dans un cliqueti, entreprenant un habile tour de passe-passe entre ses doigts. En quelques minutes, malgré sa lenteur forcée, elle arriva pratiquement au centre de la prairie, en proie à tous les yeux mais embrassant l'ensemble du paysage du regard.
Les kunais tournoyaient dans ses mains, devenant par moment presque invisibles. Ce petit jeu l'avait toujours amenée à de longues réflexions diverses et variées. Son esprit se perdit dans les méandres de ses souvenirs.

Elle se rappela le jour où Yunko, sa tante, l'avait retrouvée dans la forêt. Elle était en train de se battre contre un loup, et aurait sûrement perdu la vie si sa parente n'était pas intervenue. Pour cela, elle lui pardonnait le fait de l'avoir reprit sous son aile. Car même si elle était heureuse d'avoir un toit et un repas chaque soir, être trop souvent avec un quelconque membre de sa famille ne ratait jamais à la ramener à la vision horrifique de sa mère morte dans le bassin.
Yunko l'avait l'avait sauvée du prédateur bien qu'elle n'était pas une guerrière. Chez les Naara, peu d'entre les femmes étaient des Kunoichi, les hommes trouvant ces dernières très ennuyeuses, incompréhensibles, et que savait-elle d'autre. Ils n'étaient pas méchants, mais le fait que sa mère ait été Ninja devait sûrement compter lorsqu'ils se refusaient catégoriquement à lui donner des informations sur cette dernière. Et sur son père.
Lui aussi avait été un Shinobi, talentueux et silencieux, intelligent, maîtrisant toutes les techniques héréditaires des Naara à la perfection. Naru-Laou l'avait toujours idôlatré, jusqu'au suicide de sa mère. Depuis elle le haïssait, et c'était promi de le retrouver. Pour cela bien sur, elle devrait devenir une grande Kunoichi... Pour autant, ce... oui, on pouvait bien appeler ça un traumatisme, n'avait jamais provoqué sa haine envers les autres. Elle était serviable, souriante et sympatique pour quiconque ne souhaitait pas sa mort.
Mais quand elle se mettait en colère...

Un froissement d'herbe la tira brutalement de ses pensées, et elle se tourna vers la source du bruit.

Toujours en fin de journée, Maaka appréciait s'ecclipser du village un moment pour se retrouver seul, comme à son habitude. Il semblait cultiver la solitude à son intérêt, car jamais son coeur ne devint solitaire, ni de pierre. Il est vrai qu'il paraissait imbu de sa personne, à parler avec un peu trop de zèle.
Mais il se donnait tout simplement une ligne de conduite, une façon de vivre, peut-être précoce pour lui, mais si enrichissante pensait-il.

Car sans discipline il n'y a qu'anarchie et confusions, ainsi pour survivre à la cruauté il faut être encore plus cruel qu'elle...

C'était une façon de voir les choses, comme une autre, mais Maaka se plaisait à penser cela, était sûr de la vérité de ses mots.
Alors qu'il atteignit les plaines, recouvertes de la douce lumière du crépuscule, il bondit en tout sens et débuta un entrainement forcé de Taijutsu.

Pourquoi ne pas chercher à éveiller son Sharingan?

Tout simplement parce que Maaka ne voulait pas se reposer entièrement sur son Dojutsu. Certes cela lui procurerait un petit avantage lors d'un combat, et encore, un léger avantage. Il savait que le Sharingan avait ses propres limites, imparfait, alors il voulait travailler plus avec ses réflexes et son instinct. Ainsi, quand il acquièrera la légendaire pupille, il serait capable de l'utiliser avec tout son potentiel.

Executant des séries de coups simples mais efficaces, il ne remarqua pas que ses techniques, encore imprécises, le faisait dériver au gré du vent....Puis arriva ce qui devait arriver....

Concentré, ce n'est qu'au dernier moment qu'il sentit la présence de quelqu'un, d'une femme ?!?!
le jeune Uchiha s'arrêta de la façon la plus prompt qui soit et détourna son regard vers la dite personne. Et ce qu'il distingua au permier abord fut un rayon mirroitant dans ses yeux. alors que le soleil continuait toujours sa course effrénée vers le couchant, il fit mirroiter cette fois-ci l'ensemble du visage de...La Kunoichi, des traits fins, une cheveulure angélique, un visage des plus déroutants, belle tout simplement.

Le cerveau de Maaka se mit à vibrer, tous les sens en alerte, il se mit à dévisager cette jeune Kunoichi, comme si un automatisme c'était déclenché en lui. Mais si il savait à quel point son activité cérébrale fut intense, il n'en sut pas la raison....

*Est-ce que c'est ça le coup de froudre ?*

Non, il lui était interdit d'éprouver ce genre de sentiment, il ne voulait pas se voir ramollir si près du but, si près de devenir le Shinobi qu'il avait toujours voulu. Reprenant ses esprits, il se décida d'engager la conversation, tout en sachant que son expression inerte n'avait pas pu laisser filtrer une once d'émotion, du moins il l'espérait:

"Uchiha Maaka, du clan Uchiha, Hadjimemashite ! je suppose que tu es une Kunoichi de Konoha, vu que tu portes le bandeau de la feuille sur toi..."

Remit de ses sentiments, il dévisageait toujours son interlocuteur de ses yeux noirs étincellants...

Le jeune Shinobi se stoppa net quand Naru-Laou se tourna vers lui.
Il avait de grands yeux noirs, profonds comme les abysses d'un rêve sombre, des cheveux de la même couleur qui lançaient des éclairs au soleil couchant. Il portait un kimono blanc, ouvert sur un torse joliment musclé et l'emblême... des Uchiha. Elle reporta son regard sur les prunelles du garçon, qui semblait légèrement troublé, et chercha un quelconque signe du légendaire sharingan. Aucune trace. Elle soupira de soulagement intérieurement. Si le trouble de l'intéressé se revélait mauvais à son égard, elle ne tenait pas à se battre contre un détenteur du sharingan.

Par contre, lorsqu'il s'approcha, elle remarqua quelque chose. Il était... beau. Elle se retourna tout à fait vers lui et afficha son éternelle esquisse de sourire, bienveillant et chaleureux, bien que lointain; légèrement déstabilisée en elle-même. Son visage paraissait serein, mais il y avait toujours cette étrange barrière mystérieuse qui la faisait paraitre... lointaine, il n'y avait pas d'autre mot.

Elle l'étudia rapidement. Il était impassible, sa précédante déroute l'ayant visiblement quitté, aussi rapide qu'une ombre et futile qu'un mirage. Elle aurait pu se dire qu'elle avait rêvé, mais cela ne lui ressemblait guère. Elle ne pu qu'admirer son si preste changement d'état qui la faisait douter. Son sourire se fit plus prononcé.

Alors, il parla.

"Uchiha Maaka, du clan Uchiha, Hadjimemashite ! je suppose que tu es une Kunoichi de Konoha, vu que tu portes le bandeau de la feuille sur toi..."

Elle inclina la tête poliment, et rangea discrétement ses kunais, qu'elle avait oublié l'espace d'un instant.

" Je le suis effectivement, depuis peu. Je suis Naara Naru-Laou, hadjimemashite ! "

Elle n'insista pas sur son nom, peu fière d'apartenir au même clan que son père. Même si elle avait toujours voulu maîtriser les techniques de l'ombre. C'était un problème qui trottait souvent dans sa tête : sa fierté de Naara, la honte de son père. Elle chassa ses pensées et renvint vite à la conversation.

" Je suppose que tu es aussi un Shinobi... Que fais-tu ici ? "

Ses grands yeux bleus ne lachaient pas les morceaux de ciel noirs qui constituaient ceux de Maaka.

Elle inclina la tête poliment et se présenta à son tour. Sa voix résonna comme un doux murmure dans les oreilles de Maaka, il aurait presque envie de sourire, mais il sut se reprendre avec difficulté, surtout quand cette dernière enchaina de sa voix mélodieuse:

" Je suppose que tu es aussi un Shinobi... Que fais-tu ici ? "

Elle supposait, mais il est clair que cette question était plus dirigée qu'interrogative. Le jeune Uchiha la dévisagea un moment, alors qu'une mèche de cheveux lui passait devant les yeux, dansant au grès d'une brise agréablement fraiche, ses yeux ne cillèrent même pas.
Cette scène parut durer une éternité, comme si l'espace temps ralentissait pour laisser le temps aux deux protagonistes d'apprécier leur rencontre soudaine, mais...délectable...

Enfin, quand Un rayon lumineux disparut derrière l'horizon pour monter la fin de journée, le gennin entreprit de briser ce silence éloquent:

"Je suis en effet moi aussi un Shinobi..."

Il montra son bandeau de Konoha qu'il avait précieusement attaché autour de sa taille, révelant une ceinture abdominale jeune, mais travaillée.
Il aurait pu s'attader sur les raisons qui lui poussaient à ne pas mettre en évidence son bandeau, mais n'étant pas âme à tergiverser, il s'abstint, espérant qu'elle comprendrait.

Il y avait quelque chose d'intriguant chez cette Kunoichi, presque de fascinant, à vrai dire, elle fut la première femme à lui faire cette effet, peut être parce que c'était la première femme Ninja qu'il rencontrait.
Se rappelant enfin qu'il ne venait pas de répondre à la question de la jeune Kunoichi, dite Narou-Laou, il dit enfin, d'une voix légèrement grave mais adoucie par son âge:

"Je ne faisais que m'entrainer, et aussi bizarre que cela puisse paraître je n'ai pas senti ta présence. Si tu es une Gennin de Konoha, de qu'elle équipe fais tu partie ?"

Un échange de paroles rythmé par la désinvolture de Maaka, il semblait se forcer à bavarder, comme s'il accomplissait un effort envers cette personne malgré lui, bien que ses continuaient à la scruter et qu'il analsait tout, d'une toujours aussi impassible, se retenant au maximum de dévoiler un sentiment, un automatisme...

Après sa question, un lourd silence s'installa. Elle crut encore une fois s'être trompée, chose qui ne lui arrivait jamais, mais elle se rendit vite compte qu'il la dévisageait. Elle soutint son regard sans quitter son joli sourire, attendant patiemment une réponse.
Au but de ce qui lui parut durer une éternité, - elle aussi s'étant perdue dans la contemplation des yeux de Maaka - il finit par reprendre la parole.

"Je suis en effet moi aussi un Shinobi..."

Il désigna prestement son bandeau qu'il portait à la taille. Un peu trop rapidement d'ailleurs. Naru-Laou ne put s'empécher de se demander pourquoi tant de hâte à montrer ce qui, à cet âge là, aurait du être une fierté. Remarque, elle aussi n'était pas tout à fait fière de son rang... Peut-être en apprendrait-elle plus un jour, pour le moment, elle fit mine de ne pas avoir remarqué.

"Je ne faisais que m'entrainer, et aussi bizarre que cela puisse paraître je n'ai pas senti ta présence. Si tu es une Gennin de Konoha, de qu'elle équipe fais tu partie ?"

Son sourire s'aggrandit en entendant ses mots, et ses yeux pétillèrent de malice. (Du moins, c'était ce qu'elle en laisait paraitre.) A trop rester avec les ombres, on finit par acquérir quelques unes de leurs propriétés. En l'occurence, le silence. Pas Silencieuse pour rien...

" Tu ne m'as ni sentie, ni entendue. Je suis membre de la team 3, et certains me surnomme la Silencieuse, si cela peut t'éclairer. "

Elle aggrémenta ses paroles d'un sourire géné et fier à la fois, travaillant un côté enfantin.

" Et toi ? "

En posant la question elle se rendit compte du grain de sable. Elle n'était pas la seule à analyser tout de leur échange. Lui aussi la détaillait. Elle comprenait maintenant pourquoi elle doutait sans arrêt de ce qu'elle voyait de lui, ce qui la destabilisait énormément. Par exemple, elle n'arrivait pas à déterminer si son impassibilité était feinte ou réelle. Si elle masquait ses sentiments en les mêlant à d'autres, lui avait décider de ne pas les dévoiler du tout. Ou pas. Tout cela la titillait.
Son calme n'était pas altéré, d'ailleurs elle ne perdait jamais son calme, mais il... l'intriguait. Et elle trouvait rarement des personnes qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer...

*Et moi ?*

Que voulait t-elle souligner par cette question...essayerait elle d'en apprendre plus sur moi ? Réaction normale après tout, je suis bien en train de faire la même chose. L'être humain a toujours voulu comprendre ce qui l'intriguait, du moins c'était ce que pensait Maaka Uchiha, lui, jeune Gennin fraichement nommé comme tel, mais la philosophie et au tempéramment n'ayant d'égal que son calme olympien.

Alors pour respecter une politesse presque rentrée dans les moeurs, il répondit machinalement:

"On me surnomme Tetsujin'. Titre que l'on donne aux personnes qui sont dites Sages et réfléchies. Pour ma part c'est ma mère qui a commencé à me nommer ainsi, les autres n'ont fait que suivre le mouvement, sans réelles convictions.
Là dessus je sais que ma mère est la seule a vraiment le penser."

Maaka porta sa main droite au pomeau de son katana est l'extirpa avec une lenteur incroyable, comme annonce d'un combat, il dit tout en exécutant:

"D'ailleurs le seul héritage de mon père est le suivant : On ne connait réellement quelqu'un qu'en le combattant, me ferais-tu l'honneur d'approfondir ma connaisance de ta personne ?"

Sa lame émit comme une complainte lorsqu'elle quitta son fourreau, et le soleil maintenant pratiquement éteint, ne refléta que très lègèrement sur l'acier.
L'Uchiha indexa la pointe de son épée vers Naru-Laou, le regard sombre mais avide de connaissance...

"On me surnomme Tetsujin'. Titre que l'on donne aux personnes qui sont dites Sages et réfléchies. Pour ma part c'est ma mère qui a commencé à me nommer ainsi, les autres n'ont fait que suivre le mouvement, sans réelles convictions.
Là dessus je sais que ma mère est la seule a vraiment le penser."

Un Sage... C'était donc ça. Peut-être avait-elle enfin une chance d'apprendre de quelqu'un, autrement que clandestinement... Il fit alors un geste qui la surprit quelque peu : il porta la main au pommeau de son sabre et le déguaina lentement, annonçant explicitement un combat proche.

"D'ailleurs le seul héritage de mon père est le suivant : On ne connait réellement quelqu'un qu'en le combattant, me ferais-tu l'honneur d'approfondir ma connaisance de ta personne ?"

Elle leva un sourcil amusé. Il souhaitait la connaitre mieux... pourquoi ? Elle ne savait si elle devait etre flattée ou s'il était simplement curieux. Elle décida que cela lui était égal, car elle aussi, après tout, désirait en apprendre plus sur lui. Le seul problème, c'était qu'elle n'avait pas forcément envie qu'il la voit lorsqu'elle combattait... Elle devenait complétement différente. A vrai dire, en combattant, elle ressemblait un peu à Maaka, extieurement. Avec la folie en moins, bien sur.

La Nuit était à présent presque reine, et les derniers rayons solaires miroitèrent une dernière fois sur la lame du genin. Naru-Laou vit en cela le signe qu'elle attendait.

" Je te ferai cet honneur, Maaka Uchiha. "

Elle lui sourit, et ses mains glissèrent lentement derrière son dos. Elles y trouvèrent le cuir du corset, se faufilèrent à l'intérieur, et rencontrèrent l'acier des dagues doubles, cachées contre le tissu du kimino pourpre. La Nara les prit délicatement, et, sans détacher une seule des lanières qui retenaient le bustier serré, les sortit.

Les deux armes avait une étrange allure. La garde se trouvait au centre, en ébène noir et brillant, la lame du haut était gravée de minusucules symboles et semblait en tout point comparable à celle d'une dague ordinaire, tandis que la lame du bas était recourbée vers l'extérieur.

Naru-Laou se mit en garde, et croisa le regard du garçon. Elle se maîtriserait, elle savait qu'elle pouvait rester calme si le combat ne devenait pas trop intense.
A cet instant, sans aucunes paroles et aucun signal, elle fonça sur lui. Elle avala la disance qui les séparait en quelques secondes, se baissa, feinta à gauche, et sauta en l'attaquant au flanc droit d'un rapide revers de lame.

Ni trop fort, ni trop faible. Elle l'avait deviné très puissant, et voulait maintenant voir ce qu'il en était...

?!?!

Sans autre forme de procès, Narou-laou répondit avec allégresse à la provocation de Maaka.

*En un échange je saurai l'essentielle sur elle..*

D'un geste intriguant, elle sortit deux dagues doubles à l'allure aussi magnifique que dangereuse. Travaillées avec soin, ses lames devaient avoir été l'objet d'un ancien guerrier, peut-être comme le Katana de son Père...Celles-ci provenaient sûrement d'un membre de sa famille ou d'un proche.

Pas le temps de penser à autre chose que déjà elle fonça sur lui, comme un fauve elle avala la distance qui les séparait très rapidement, et avec une agilité indiscutable attaqua sur la gauche.
Ainsi Maaka réagit de manière logique, il se prépara à bloquer une attaque sur son flanc gauche, mais au dernier moment elle bifurqua..

*Rapide...*

Cependant Maaka savait que la vitesse dans un combat était primordiale, et si les années où il s'entrainait à accroître sa vélocité furent un point décisif à sa parade, il s'en réjouit intérieurement...de ne pas ne pas l'avoir fait ()

En conséquence, il pivota légèrement sur son côté..droit et décrivit un arc de cercle vers le haut....

Un bruit métallique retentit, sourd, avec un soupçon d'étincelles qui vinrent, l'espace d'une bref respiration, éclairer le visage des deux belligérants.
A son grand étonnement, il ne bloqua pas un coup d'une force extraordinaire, on aurait dit que Narou s'était retenue...

*Je vois...*

Sans crier gare, il bondit en arrière et attérit fermement sur ses jambes, alors qu'il rengainait déjà son Katana d'une main experte:

"Arrêtons là ! Je voulais juste te connaîte un peu plus, pas t'affronter dans un combat à mort. Si tu es bien une Kunoichi, nous aurons tout le loisir de nous affronter lors de l'examen Chuunin."

Un bruit de fin de course retentit et Maaka s'autorisa de ralâcher le Pomeau de son arme, mettant sa main droite dans son Kimono, une position qu'il jugeait digne des guerriers Uchiha.

Levant le regard, le cerveau toujours en état d'analyse, il prit une mine très différente de d'habitude; un regrd perçant, des sourcils fronçés parsemés de temps à autre d'un voile noir, d'une chevelure dansant au gré d'une brise nocturne et glaciale.

"Naru-Laou tu es une personne qui a souffert. Je le vois dans tes yeux, tu as adopté une façon de me parler avec beaucoup de réserves, ce qui montre que tu es une personne très réfléchie et prudente.

Ton attaque était rapide, cela démontre un entraînement déjà rigoureux dans le passé, même si je ressens une once de haine.

Ta feinte était astucieuse et même judicieuse, tu dois être ce genre de personne qui nous font mirroiter leurs émotions et se réservent d'ouvrir leur coeur, c'est un choix que je respecte.

Enfin tu m'as attaqué avec peu de hargne, tu es donc une personne qui aime avoir des ressources, et qui n'a pas réellement de mauvaises intentions.

En somme, je suis ravi de t'avoir rencontré, et excuse mes manières"

Son regard gardait la meinte teinte, la même concentration...

Maaka bloqua sa lame au dernier moment. Il bondit en arrière tandis qu'elle absorbait le coup et repartait, furtive, vers lui. Mais alors, il rengaina son katana...

"Arrêtons là ! Je voulais juste te connaîte un peu plus, pas t'affronter dans un combat à mort. Si tu es bien une Kunoichi, nous aurons tout le loisir de nous affronter lors de l'examen Chuunin."

Comment peut-il encore douter du fait que je sois une kunoichi ? pensa-t-elle ironiquement. Malgré ça, elle hocha la tête et rangea rapidement et discrétement ses dagues.

"Naru-Laou tu es une personne qui a souffert. Je le vois dans tes yeux, tu as adopté une façon de me parler avec beaucoup de réserves, ce qui montre que tu es une personne très réfléchie et prudente.

Ton attaque était rapide, cela démontre un entraînement déjà rigoureux dans le passé, même si je ressens une once de haine.

Ta feinte était astucieuse et même judicieuse, tu dois être ce genre de personne qui nous font mirroiter leurs émotions et se réservent d'ouvrir leur coeur, c'est un choix que je respecte.

Enfin tu m'as attaqué avec peu de hargne, tu es donc une personne qui aime avoir des ressources, et qui n'a pas réellement de mauvaises intentions.

En somme, je suis ravi de t'avoir rencontré, et excuse mes manières"

Son attitude avait changée, tandis que son regard s'était fait plus perçant. Naru-Laou répondit d'une voix douce et calme.

" Ne t'en fais pas. Ton analyse me parait... tout à fait correcte. C'est agréable de trouver quelqu'un qui nous ressemble... "

Elle aggrémenta ses paroles d'un sourire lointain, et remit une mèche en place ; dérangée par une brise naissante et froide.

" Mon jugement sur toi, permet-moi de le garder pour moi. Comme tu l'as si bien dit, mon coeur n'est pas accessible au premier venu... Et encore moins mes pensées. "

Il lui faisait penser à un serpent. Attentif au moindre détail, prêt à bondir à n'importe quel moment, et à la même sagesse... Ses yeux noirs aussi, profonds comme la Nuit et intelligents comme la Lune. Tetsujin, l'oeil du serpent... Ca sonnait bien. Son sourire s'étira imperceptiblement. Mais il avait tout de même déduit une chose de trop... Qu'elle n'avait pas de réelles mauvaises intentions. S'il gardait cela à l'esprit, cela pourrait lui couter cher, par la suite. Et puis tant pis.
Elle reprit la parole d'une voix sereine.

" Alors, à bientôt Maaka... Les examens approchent, nous devrions nous revoir dans peu de temps. Bonne nuit... "

Elle tourna les talons et commença à partir dans un bruissement d'herbes froisées et un claquement de tissu dans le vent. L'astre nocturne fit miroiter un instant la paleur de ses cheveux, et une étoile rapporta les derniers mots de la fille au kimino pourpre, déjà lointaine...

" A bientôt, Tetsujin, l'oeil du serpent... "

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